Depuis son lancement en l’an 2000, la cigarette électronique séduit de plus en plus de monde. Les fumeurs sont les premiers à être attirés, car ils sont nombreux à vouloir en finir avec la clope traditionnelle. Pour eux, il est indéniable que l’e-cigarette soit une alternative plus saine au tabagisme. Pour les non-fumeurs par contre, les avis sont partagés. Certains disent qu’elle est nocive alors que d’autres soutiennent le contraire. Qu’en est-il réellement ?

 

Comment fonctionne la e-cigarette ?

La cigarette électronique n’a, en fait rien de commun avec la cigarette classique si ce n’est son principe de base. Elle vise effectivement à produire une fumée factice qui est en réalité de la vapeur aromatisée. C’est cette dernière que les vapoteurs inhalent avant de la rejeter dans les airs. Les ressemblances s’arrêtent là puisque dans les détails, les deux dispositifs n’ont rien de commun.

La cigarette se compose de tabac enroulé dans du papier que l’on va ensuite brûler pour obtenir de la fumée. L’e-cigarette, quant à elle, est un appareil électronique dotée d’une batterie qui va réchauffer une résistance. Cette dernière va ensuite réchauffer l’e-liquide afin de générer l’évaporation. Pour profiter pleinement de sa cigarette électronique, il est conseillé de bien choisir la puissance de la résistance. Celle-ci est souvent indiquée en ohm, mais peut être convertie en Watts. Il vous suffit de demander combien de watt pour une résistance 0, 15 ohm pour avoir une idée approximative de la puissance embarquée.

 

La cigarette électronique aide-t-elle à arrêter de fumer ?

La réponse est oui, mais en réalité, cela dépend surtout de chaque fumeur. Il faut comprendre que pour réussir un sevrage tabagique, la volonté d’y arriver doit être la plus forte. Les substituts nicotoniques et l’e-cigarette ne viennent ensuite qu’en aide pour vous accompagner durant cette dure épreuve. En effet, un sevrage n’est jamais vécu facilement. Au cours de cette période, les fumeurs vont souffrir du manque, car ils sont déjà accros au tabagisme et plus précisément à la nicotine. C’est effectivement cette dernière qui est la principale source de dépendance et non le tabac en lui-même.

C’est d’ailleurs pour cela que les aides attribuées aux fumeurs en plein sevrage se composent de nicotine. Les gommes à mâcher, les patchs … sont tous porteurs de nicotine. Voilà pourquoi on les appelle substituts nicotiniques. Attention toutefois, la cigarette électronique ne peut être qualifiée comme telle puisque même si certains e-liquides contiennent de la nicotine, l’e-cigarette n’en contient pas de manière systématique. Pour pouvoir ressentir de la nicotine dans la vapeur à inhaler, il faut faire le choix d’un liquide nicotiné. A la place de substitut, on la qualifie plutôt d’alternative au tabac.

Grâce aux e-liquides nicotinés et aux gestuels qui accompagnent l’usage de l’e-cigarette, traverser le sevrage devient plus supportable aux fumeurs. C’est pour cela que bon nombre d’entre eux arrivent à atteindre leur objectif final : décrocher totalement du tabagisme.

On peut alors dire que la cigarette électronique est une aide précieuse pour arrêter de fumer. Mais cela ne signifie-t-il pas remplacer une addiction par une autre ?

 

Peut-on devenir dépendant au vapotage ?

Parmi les méfaits que certains reprochent aujourd’hui à la cigarette électronique c’est la dépendance qu’elle peut entraîner. Cela n’est toutefois pas plausible, car contrairement au tabagisme, l’e-cigarette ne contient pas forcément de nicotine. Autrement dit, les risques de dépendance sont très faibles.

De un, les e-liquides ne sont pas toujours nicotinés. De deux, même lorsqu’on vapote un liquide qui en contient, son absorption par l’organisme se fait lentement du fait de l’absence de combustion. De trois, le taux de nicotine autorisé dans les e-liquides est limité à 20 mg/ml ce qui est très faible par rapport à son dosage dans les tiges de cigarette.

Pour toutes ces raisons, devenir dépendant au vapotage est peu probable. Néanmoins, cela n’est pas impossible surtout si vous vapotez beaucoup et que vous utilisez des liquides à taux maximal de nicotine. Le risque peut donc être évité surtout qu’en cas de surdosage, des symptômes vous alertent immédiatement pour vous dire de freiner.

Ces dernières années, quelques vapoteurs se sont effectivement plaints de souffrir de maux de tête, d’étourdissement, de nausées et de vomissements. Après quelques recherches, les spécialistes ont attribué ces effets secondaires à un excès de nicotine vapoté. Ils statuent bien sur le fait qu’il s’agit d’effets secondaires passagers et non de phénomènes durables qui peuvent détériorer la santé. D’ailleurs, il suffit que les vapoteurs concernés diminuent leur dose de nicotine et espacent leurs séances de vapotage pour se sentir mieux. Sur ce point, il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter.

Pourquoi certains restent-ils méfiants envers la cigarette électronique dans ce cas ? Tout simplement parce qu’on manque encore de recul pour vraiment statuer sur ses méfaits. On sait toutefois qu’elle est une aide au sevrage, qu’elle est moins nocive que le tabagisme, mais il ne faut pas en abuser non plus.